Sororité

Aujourd'hui j'écris pour toutes les femmes du monde. Toutes ces femmes qui sont mes soeurs. Qu'elles soient blanches ou noires, qu'elles aient la peau doré, qu'elles soient jeunes ou vieilles, grandes, petites, grosses ou maigres. Voilées, cheveux rasés, longs, blonds, roux, ou noirs comme l'ébène. Qu'elles soient marquées par la vie, ou qu'elles aient marqué leurs peaux, qu'elles ne s'épilent pas ou qu’elles le fassent intégralement, qu'elles soient mère ou qu'elles ne veulent pas d'enfants, qu'elles soient célibataires ou mariées depuis 15 ans, j'écris pour toutes ces femmes qui sont mes soeurs. 

Les rencontres nous forgent, et nous font prendre la mesure de certaines choses, aussi elles nous élèvent.

Il est impossible pour moi de parler de sororité sans vous parler de mes amies : Emilie et Delphine. Elles sont ces femmes qui vous aiment comme vous êtes. Elles voient chez vous le meilleur, et vous pouvez leur montrer vos côtés plus sombres, elles seront là. Elles vous aident à vous dépasser, vous regarde avec bienveillance, et ne vous jugeront pas que vous soyez en jogging ou sur des  talons aiguilles de 10 cm. Elles vous soutiendront dans vos projets, elles seront fières de vos réussites et vous prêteront leurs épaules lorsque vous serez confrontez aux échecs. Elles accepteront que vous fassiez des erreurs malgré leur prévoyance, mais elles ne vous feront pas payer votre entêtement.

Mais plus largement, la sororité c’est quoi ? Je crois qu’on ne peut pas parler de sororité sans parler d’oppression. Alors oui, pour moi la sororité est une arme pour lutter contre le système patriarcal qui a passé des années à nous monter les unes contre les autres.

Vous connaissez beaucoup de modèles de solidarité au féminin ?   

« Ils sont bien rares et n’atteignent jamais les dimensions mythiques des grands compagnonnages masculins à la Batman/Robin ou Tintin/Capitaine Haddock. Les interactions féminines, dans la fiction, sont majoritairement placées sous le signe de la jalousie et de la rivalité. Cendrillon est malmenée par ses méchantes belles-sœurs, Anne Hathaway par la tyrannique Meryl Streep dans le Diable s’habille en Prada. Si tout le monde parle de «solidarité féminine», c’est avant tout pour la dénigrer. Et quand Ségolène Royal parle de sororité en 2007, on la moque. Quel barbarisme ridicule est-elle encore allée dénicher? » (Tribune de Libération en date du 9.02.2019 par le collectif Georgette Sand Après #MeToo, la sororité comme moteur du féminisme)

 

Je m’interroge alors sur ces comportements envieux, jaloux, sur cette rivalité dans laquelle on évolue. A nous de mettre un terme à tout ça. Il est temps d’avancer main dans la main. Il faut se réjouir du bonheur de nos sœurs, de leurs réussites, savoir les soutenir dans leurs moments les plus difficiles. Arrêtons cette rivalité qui n’a pour but que de nous diviser ! On nous le répète assez souvent, ensemble on est plus fortes.

Alors pour moi aujourd’hui, vous dire que vous êtes des sœurs, c’est faire de nous des égales, c’est s’armer et pouvoir agir, c’est considérer l’autre, ses différences et s’entraider. Ensemble, entre sœurs c’est nous serrer les coudes, et lutter ensemble car les discriminations des unes sont celles des autres.

Alors merci à Emilie qui a lancé ce projet, merci à Delphine qui participe à donner de la visibilité à la sororité. Vous pouvez aussi retrouver leurs articles juste ici et ici.

Merci à vous mes sœurs.